Voyageuse de l’extrême – Écrivain de Marine
Anne Quéméré, bretonne de naissance, de sang et de cœur a grandi les pieds dans l’eau de mer et la tête dans les embruns guidée par un père, navigateur expérimenté. Son baccalauréat en poche, elle rejoint l’Université de Rennes où très vite, elle réalise que l’austérité des amphithéâtres n’étanche non seulement pas sa soif de découverte, mais écrase peu à peu ses rêves d’aventures. Bien décidée à fuir les sentiers battus, elle prend alors son envol et met le cap sur l’Amérique du Nord où elle s’installe pendant une dizaine d’années, travaillant comme guide-accompagnateur et voyageant à travers tout le continent. Mais la mer lui manque… Et les côtes bretonnes bien plus encore. Ni une ni deux, elle fait ses valises, rentre au pays et dès le début des années 2000, elle se retrouve, rames en mains, à participer aux nombreux rassemblements de yawl et autres vieux gréements. De fil en aiguille, une envie un peu plus forte que les autres, une volonté plus puissante que la raison, et la voilà qui se lance dans des navigations engagées et pour certaines, totalement novatrices et expérimentales.
2002 et 2004 sont ainsi deux années rythmées par deux transatlantiques à l’aviron, en solitaire et sans assistance qui lui ouvrent la porte sur d’autres horizons et lui font prendre un vrai tournant dans son parcours de vie. Le virus de l’aventure est inoculé et c’est ainsi qu’au cours de l’été 2006, elle s’élance à nouveau sur l’Atlantique Nord, mais cette fois, à bord d’un petit prototype, unique en son genre, baptisé « kiteboat » et uniquement propulsé par une aile de traction. Anne Quéméré réalise ainsi une première mondiale en 55 jours, première qu’elle réédite en 2011 sur l’océan Pacifique, entre le Pérou et la Polynésie Française, toujours en solitaire.
Au cours de l’été 2010, invitée à se joindre à une expédition au Groenland baptisée, « La Grande dérive », elle n’hésite pas une seule seconde et en compagnie de l’équipe des Robinsons des glaces, elle se confronte alors pour la première fois à ce monde de glaces qui la fascine depuis longtemps déjà. Univers exigeant s’il en faut et pourtant si captivant, elle se fait alors la promesse d’y revenir un jour. C’est au cours des étés 2014 et 2015, qu’elle renoue avec l’Arctique et s’élance de Tuktoyaktuk, un petit hameau situé dans les Territoires du Nord-Ouest (Canada) pour tenter de traverser le mythique passage du Nord-Ouest en kayak et en solitaire. A deux reprises, les mauvaises conditions météorologiques l’obligent à rebrousser chemin mais n’entament en rien son enthousiasme
L’expédition « Arctic Solar » lui permet de s’élancer en solitaire en Juin 2018 à travers ce légendaire passage, à bord d’un prototype innovant uniquement propulsé à l’énergie solaire. Elle chemine pendant des semaines dans cet univers complexe et exigeant, se retrouve prisonnière des glaces et est contrainte de s’arrêter en plein élan, suite à une violente tempête qui précipite sa petite embarcation à la côte. L’expérience n’est cependant pas vaine, puisque le concept solaire a parfaitement fonctionné lui permettant de cheminer à des allures moyennes de 4 à 6 noeuds.
Ses choix professionnels sont avant tout une philosophie de vie qui lui offrent une véritable confrontation avec la réalité et qui, dans un monde qui s’asphyxie chaque jour un peu plus, sont devenus pour elle, une nécessité vitale.
Reculant toujours plus loin les limites de son endurance, la Quimpéroise réfléchit, prépare et organise minutieusement chacun de ces voyages, entourée d’une équipe de passionnés. Lorsqu’elle n’est pas seule au milieu de l’océan, elle aime partager ses navigations lors de festivals, conférences ou séminaires et évoque des sujets préoccupants tels que la préservation des océans, tout en rêvant de nouveaux appareillages.
Les valeurs mises en avant sont aussi diverses que :
- l’engagement
- la persévérance
- la force mentale et l’esprit d’initiative
- la découverte de son potentiel
- la rigueur et le sens de l’organisation
Ces périples singuliers sont une confrontation permanente avec des réalités fondamentales et authentiques : l’océan, la météo, les obstacles, la mort, et la vie surtout. Ce dialogue difficile avec la nature permet de se dépasser, d’apprendre encore et toujours et de porter un regard différent sur soi et plus généralement, sur l’existence.
Bibliographie
- Atlantique, 87 jours à la rame en solitaire (2005 – Editions le Télégramme)
- Participation au recueil Coup de Folie en Mer de Hugo Verlomme (2010 – Arthaud)
- Passagère de l’Arctique (2016 – Editions Locus Solus) prix Produit en Bretagne 2016, prix René Caillé 2017, Prix Thomas Allix de la Société des Explorateurs Français 2017
- l’Homme qui parle juste (2018 – Editions Arthaud)
Domaine d’expertise
〉 CONFÉRENCE
〉 LANGUES 〉 Français / Anglais
Thèmes abordés
- Composer une équipe, la fédérer autour d’un projet en mutualiser les efforts.
- S’appuyer sur l’expérience des autres membres de l’équipe.
- Remettre souvent en question son niveau d’exigence et d’ambition pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé.
- Anticiper les difficultés, mesurer les risques et s’adapter à une situation quand différents obstacles indépendant de nous se mettent en travers de notre chemin.
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